LE MANOIR - chapitre 2
D’après le peu d’informations que l’on avait, ce bâtiment était, très délabré et abandonné depuis quelques années en raison d'un incendie qui l'avais ravagé.
Les pompiers sont arrivés et ont éteint le feu, heureusement car le manoir était entouré d'un petit bosquet qui aurait pu flamber facilement.
C'était donc une journée très ensoleillée, il n'avait pas plus depuis une quinzaine de jours, c'était donc un temps idéal pour visiter cette vieille demeure.
Nous avancions dans une pénombre, sans voir le manoir, en raison des nombreux arbres qui simulaient une bizarre obscurité.
Pourtant il n'était qu'a peine à une vingtaine de mètres de nous.
Une fois à notre vue, j'ai lancé pour plaisanter :
<< Et, regardez! Le manoir avec un mort vivant pour nous accueillir!
- Je vois ton manoir mais pas ton mort vivant » me rétorqua Alex avec un léger sourire aux lèvres.
La suite du récit peut vous paraître rébarbative mais il est important pour moi de vous décrire le plus précisément possible notre première visite.
Peut être que vous rencontrerez des similitudes avec votre propre demeure…
Pour faciliter la lecture, je vous dessine à la hâte ce croquis du bâtiment. Cela facilitera votre lecture. Du moins je l’espère.
En pénétrant par la porte d’entrée, un escalier menait à l’étage, mais nous décidions à ce moment là de commencer notre visite par le rez-de-chaussée.
Imaginez la scène, de nombreux débris jonchaient le sol à cause de l’incendie.
La première pièce avait une porte à gauche et une cheminée a droite comme vous pourrez le remarquer sur le croquis. De l'extérieur, en faisant le tour du bâtiment, nous avions remarqué une pièce à gauche et une a droite, cela nous a amené à conclure qu'un accès secret devait exister.
A ce moment là, nous décidions de faire nos recherches sur cet accès plus tard et de continuer notre visite par la porte de gauche.
La pièce suivante possédait une porte à droite. En l’empruntant, cela nous menait dans une pièce remplis de vieux papiers. Au prime abord, ces documents semblaient n'avoir aucune utilité. En les examinant de plus près, certains dataient de 1974. Nous sommes arrivés à la conclusion que le manoir était abandonné depuis cette année-là.
Poursuivons ensemble la visite, une porte à gauche s'ouvrait sur une pièce assez large et longue, à l'époque cela devait certainement être un corridor, mais ce jour-la des poutres surplombaient le plancher ce qui rendaient l'accès à la pièce de droite presqu'impraticable.
Nous arrivâmes à nous faufiler entre les débris et à passer tant bien que mal et là une pièce avec deux ventilateurs, vétustes d'une bonne vingtaine d'années et inutilisables, s'ouvrit à nous.
Nous décidions que cette salle serait notre point de rencontre. Au cas où l'un d'entre nous se perdait, on devait obligatoirement se retrouver dans la « salle des ventilos ».
A notre droite s'ouvrait un nouveau corridor du même style que le dernier, à la différence qu'il était en meilleur état. Je m’explique, le plafond était toujours là !
Ce qui nous laissait l’espérance de visiter quelques pièves à l’étage.
En face, se trouvait une pièce plus petite que les précédentes, elle était composée d'un escalier qui rejoignait l’étage et il y avait également une porte condamnée par des chaines.
Jim fit sauter ces chaînes avec une barre de fer ramassé dans le premier corridor délabré.
Derrière la porte, un escalier s'offrait à nous il descendait dans le noir d'encre absolu. Il devait certainement mener vers une cave !
Nous décidions de l'explorer une prochaine fois munis de plusieurs lampes de poches.
Un troisième escalier nous apparut dans la dernière pièce, il était plus large que le premier et permettait un accès beaucoup plus facile au premier étage.
Je dis plus facile, mais, en réalité, pour atteindre le plancher de l’étage, il fallait réaliser un petit saut dans le vide d’un mètre environ.
Personnellement, j’étais assez bon au saut en longueur mais étant saisi par de nombreuses peurs dont celle du vide, je n’ai pas trop osé les suivre.
J’ai donc patienté quelques minutes sur ces larges marches.
Finalement, il ne restait que très peu d’endroit où le plancher était encore intact et leur visite fut très brève. Après ces quelques minutes, ils redescendirent.
« Eh ! Un bouquin quasiment intact, je vais l’embarquer, peut être que j’y trouverai des choses intéressantes, déclarais-je.
- Tu me connais, dit Alex, si tu trouves des histoires terrifiantes tu penseras à moi !
- A nous aussi, ajoutèrent Marco et Jim.
- Pas de problèmes les gars, mais vous savez quand je disais intact, j’exagérais un peu quand même. Il ne manquerait aucune page, mais par contre, il est tellement jauni que ça va être assez difficile à déchiffrer car par moment, il paraît complètement illisible. Par contre, le titre est assez révélateur : <De la pleine lune à la pleine lune>. On dirait un livre avec des histoires de loups garous ou de vampire…
- Et si nous descendions quand même l’escalier qui méne à la cave, proposa Marco au bout d’un certain temps.
- Tu n’es pas sérieux…, commença Jim
- Si tu y vas, je t’accompagne, le coupa Alex
- Y a pas moyen, m’opposais-je. Primo, on doit rentrer car nos parents risquent de s’inquiéter (en réalité c’était plus moi que nos parents), et secundo, on ne sait même pas ce qu’il y a en-dessous.
- Tom a raison, allez les copains, on s’arrache. En plus, il fait trop noir dans cette cave. Autant revenir plus tard avec des lampes de poche, se serait mieux, non ?
- Ouais, en fait, c’est parce que vous avez la frousse de descendre… Nous, on n’est pas comme vous ! On va descendre quand même, dirent Alex et Marco. On vous racontera ce qu’il y a en-dessous. »