ILLUSTRATION 34 : LES YEUX DE L'ÂME

Publié le par The_Revol

 

 

LES YEUX DE L'ÂME

 

 

Deux hommes très sérieusement malades, occupaient la même chambre d'hôpital.

 

L’un des deux pouvait s'asseoir sur son lit pendant une heure chaque après-midi, afin d'évacuer les fluides de ses poumons. Son lit était à côte de la seule fenêtre de la chambre.

 

L'autre homme devait passer ses journées couché sur le dos.

 

Les deux hommes parlaient pendant des heures.

 

Ils parlaient de leurs épouses, de leur famille, de leur maison, de leur emploi, de leur participation au service militaire et où ils avaient été en vacances.

 

Et chaque après-midi, quand l'homme du lit près de la fenêtre pouvait s'asseoir, il passait ce temps à décrire à son compagnon de chambre tout ce qu'il pouvait voir dehors.

 

L'homme de l'autre lit commença à vivre pour ces périodes d'une heure où son monde était élargi et égayé par toutes les activités et couleurs du monde extérieur.

 

De la chambre, la vue donnait sur un parc avec un beau lac.

Les canards et les cygnes jouaient sur l'eau tandis que les enfants faisaient naviguer leurs bateaux miniatures.

Les jeunes amoureux marchaient bras dessus bras dessous parmi des fleurs de chaque couleur de l'arc-en-ciel.

De grands arbres décoraient le paysage et une belle vue de la ville pouvait être vue à l'horizon.

 

Pendant que l'homme près de la fenêtre vivait tout ceci avec des détails exquis, l'homme de l'autre côté de la chambre fermait les yeux et imaginait la scène pittoresque.

 

Un autre après-midi l'homme près de la fenêtre décrivit une parade qui passait par là.

 

Alors que l'homme allongé ne pouvait pas entendre l'orchestre, il pouvait néanmoins le voir avec l'œil des son imagination tant son compagnon le dépeignait avec des mots poétiques et précis dans le descriptif.

 

Un matin, l'infirmière de jour arriva pour apporter l'eau des toilettes et découvrit le corps sans vie de l'homme qui était près de la fenêtre.

Il s'était paisiblement éteint dans son sommeil.

Attristée, elle se fit aider par des proposés pour enlever le corps.

 

Et dès qu'il sentit le moment propice, l'autre homme demanda s'il pouvait être déplacé à côté de la fenêtre.

L'infirmière fut heureuse de lui faire ce plaisir et après s'être assuré qu'il était confortablement installé, le laissa seul.

 

Lentement il se hissa sur un coude pour jeter un premier coup d'œil.

 

Enfin il aurait la joie de voir par lui-même tout ce que son compagnon savait si bien lui décrire...

 

Tout ce que l'œil vit, ce fut un mur !

 

« Pourquoi son compagnon lui avait-il décrit tant de merveilles, alors qu'il n'y avait rien ? demanda-t-il à l'infirmière.

- Peut-être a-t-il juste voulu vous donner du courage, lui, il était aveugle »

 

 

 

ÉPILOGUE

Il y a un bonheur immense à rendre les autres heureux, en dépit de ses propres soucis. La peine partagée est la moitié de la douleur, mais le bonheur, une fois partagé, est double. Si vous voulez vous sentir riche, vous n'avez qu'à compter toutes les choses que vous possédez et que l'argent ne peut acheter. Aujourd'hui le bonheur est un cadeau, c'est pourquoi il s'appelle le présent.

 

 

Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir. Actes 20:35

 

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H
<br /> <br /> Je suis heureuse de croiser votre plume éthérée. Elle est lumineuse, porte l'espoir et le réconfort. Une telle âme est rare de nos jours parmi les unités carbones qui peuplent cette<br /> bonne vieille Terre.<br /> <br /> <br /> <br />
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T
<br /> <br /> j'aime bcp cette histoire! c'est tellement vrai je n'aime pas voir les gens autour de moi malheureux et de pouvoir les soulager de leur peine un instant nous fait nous sentir utile et heureux...<br /> <br /> <br /> <br />
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